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Une Plante Volontairement Infectée par des Araignées Rouges…

Parmi tous les insectes ravageurs du chanvre, il existe une terreur qui fait palpiter le cœur des cultivateurs: l’araignée rouge, alias l’acarien à deux points ou le Tetranychus urticae. Ce minuscule parasite, trop petit pour être vu sans loupe, possède la sinistre réputation de destructeur de récoltes. 

La plupart des articles sur ces minuscules bestioles sont orientés sur la façon de les éliminer. Leur point commun est l’avertissement précisant que si l’on ne s’occupe pas de l’infestation, la précieuse culture entretenue avec tant d’amour sera détruite. Ici, le sujet est différent car il traite d’une infestation de tétranyques sur un plant de cannabis délibérément organisée afin d’observer ce qui se passe.

L’expérience

Dans le confinement d’une chambre de culture, les plantes sont vulnérables à tous parasites qui s’introduit dans cet espace clos et oui, le conseil donné au cultivateur indoor est de toujours réagir prestement face à une infestation d’araignées rouges (version commentée EN)… Cependant, pour les plantations extérieures ou en serre/polytunnel, le test mené ici peut être utile.

Étape 1 : L’Intention 

Le but de l’expérience est de voir si, avec un peu d’aide, la nature parvient à équilibrer la situation. Après tout, quel que soit l’environnement, les nuisibles et les prédateurs vivent côte à côte et le prédateur d’un organisme est la nourriture d’un autre. La question n’est pas de savoir si les tétranyques causent des dommages à une plante, c’est une évidence, mais plutôt “quelle étendue de dégâts peuvent-ils causer à un plant de cannabis?”.

Étape 2 : La Mise en Place 

Généralement, les araignées rouges deviennent problématiques pour les cultivateurs outdoor au cœur de l’été, période sèche. C’est particulièrement le cas en serres et polytunnels où l’humidité s’évapore rapidement avec la forte chaleur. L’autre problème de ces lieux de culture est la capacité des populations d’acariens à en faire leur chez soi adoré. Ils y creusent leur terriers d’hibernation pour l’hiver et ressortent l’année suivante afin de procréer, de se reproduire et de se régaler des offrandes de la nouvelle saison.

C’est le cas de notre site d’essai, un petit polytunnel avec un problème récurrent de tétranyques. Le sol est plutôt acide (du sulfate de fer est ajouté pour faire baisser le pH) et fertilisé à l’aide de fumier et d’algues. Pendant la culture, il est enrichit au Biobizz (Grow/Bloom/Top Max), additionné de thé extrait de compost durant la phase de croissance.  Attention, des niveaux élevés d’azote sont souvent associés à des infestations de parasites, mais dans cette expérience la population d’araignées rouges est indigène à l’environnement et une variable connue. 

Deux variétés sont mises en terre – L.A. Amnesia et Spoetnik #1 – avec une distance de 1 à 2 mètres entre chaque. Elles poussent durant deux mois et demi avant que les invités ne commencent à se manifester (à la fin du mois de juillet). On constate alors un nombre croissant de taches blanches en piqués d’épingle qui apparaissent sur les grandes feuilles. 

*A ce stade, il vaut la peine d’observer que même si la finalité de cette expérience n’est pas de tester la résistance aux nuisibles des plantes, les acariens ont totalement évité la L.A. Amnesia et ont choisi la Spoetnik pour résidence d’été…

Étape 3 :  La Trousse de Secours

Les prédateurs : Paradise Seeds est un grand amateur de lutte biologique contre les parasites. Une solution non toxique recommandée pour une infestation de tétranyques sur un plant de cannabis est l’emploi d’acariens prédateurs tels que Phytoseiulus persimilis (un allié réactif qui se nourrit des populations existantes) ou Amblyseius californicus  et Amblyseius andersoni (pouvant être introduits en prévention car capables de survivre un moment sans nourriture). Une famille de Phytoseiulus persimilis a donc été dispersée sur la plante pour tenter de recréer un certain équilibre naturel. 

L’humidité : L’araignée rouge se développe dans des conditions chaudes et sèches et n’est pas toute à son aise avec l’humidité. Un bon trempage quotidien à l’arroseur-asperseur permet ainsi de maintenir une atmosphère inhospitalière. Mais lorsque les plantes atteignent la phase de floraison, fin Août, l’arrosage est réduit par crainte de favoriser la moisissure des bourgeons.

Étape 4 : L’Observation 

Il n’est pas très agréable de s’asseoir et de regarder des ravageurs se déchaîner sur une belle plante de cannabis, et plusieurs fois, la sagesse nécessaire au procédé de l’expérience fut remise en question… Néanmoins, malgré les dommages étendus aux feuilles, Spoetnik produit toujours des bourgeons, et étonnamment plus impressionnants que prévu.

Étape 5 : L’Équilibre 

Alors que la plante approche de la récolte, début Octobre, les dommages engendrés par les tétranyques commencent à ralentir. La cause en est probablement la baisse des températures (en dessous de 25°, ils cessent de se reproduire) associée à une plus grande humidité de l’air d’Automne.

Ou peut-être le signe que les prédateurs prennent le dessus. Quoi qu’il en soit, les dégâts n’atteignent pas le point fatal du réseau de toile à grande échelle et les feuilles intérieures échappent aux attaques subies par les feuilles externes. 

Étape 6 : Le coup de pouce 

Deux semaines avant la récolte, une taille bienfaisante, et raisonnable, permet d’éliminer les feuilles les plus infectées. 

Étape 7 : La Récolte 

Après la coupe, une taille humide des bourgeons permet d’enlever toutes les feuilles avant d’être suspendus. Testant ainsi la théorie selon laquelle, sans plante/feuilles vivantes pour se régaler, les tétranyques n’ont plus de raison de rester dans les parages. Dans ce cas, le point est prouvé.

Malgré le stress causé par les acariens nuisibles, les fleurs de Spoetnik sont étonnamment saines et la récolte est une agréable surprise de 81gr. 

Alors, que prouve cette expérience?

Et bien que les tétranyques apprécient les plantes de cannabis et qu’ils font des dégâts, rien de surprenant. Mais on peut aussi voir qu’avec un peu d’aide, la nature réajuste l’équilibre nécessaire à la vie de tous, en extérieur du moins.

La morale de cette histoire est donc que la gestion des nuisibles est une voie à explorer plutôt que de suivre celle trop souvent prescrite de l’éradication par la terre brûlée. C’est peut-être un choix éthique mais avec un problème récurrent de parasites, il est parfois bon de sortir des sentiers battus…

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